Au Secours ! elles nous envahissent …
Ami(e)s cavalier(ières), la nature, « notre » nature a besoin de vous car des ennemis insidieux s’installent au grand galop chez nous au détriment de notre flore, de nos arbustes, bref de notre biodiversité !
Découvrons ensemble les plantes invasives telles que la balsamine de l’Himalaya (Impatiens glandulifera), la berce du Caucase (Heracleum mantefazzianum) mais surtout la renouée du Japon (Falliopa japonica), la pire de toute, la plus difficile à éradiquer, grand souci des chercheurs et, entre autre, du laboratoire d’Ecologie des Facultés Universitaires agronomiques de Gembloux.
Une plante invasive est une plante exotique, introduite chez nous de diverses façons, qui se comporte comme un envahisseur au détriment de nos plantes indigènes.
Ne rencontrant pas de prédateur naturel, possédant une vigueur de développement supérieure à nos plantes indigènes et bien adaptées, acclimatée à notre milieu, elle commence à éliminer nos espèces naturelles, à réduire sévèrement notre biodiversité.
La renouée du Japon :
est la plus « terrible », la plus résistante à l’élimination.
Elle fut introduite et appréciée au départ pour obtenir rapidement un écran de verdure ; jamais on n’a pensé au développement anarchique de ses rhizomes.
La partie aérienne disparaît chaque hiver et revient chaque printemps avec plus de vigueur.
Ses rhizomes peuvent se propager après quelques années sur une distance de 20m et plus et une profondeur de 3m et plus : ni les murs, ni routes ne l’arrêtent !
Les fleurs sont très petites, de couleur blanche-verdâtre, groupées en panicules et unisexuées. La reproduction ne se fait pas, pour le moment, par les fruits inexistants mais par les rhizones et le bouturage.
Sa racine, type rhizome, progresse très vite et ne peut être détectée que lorsqu’elle émet de nouveaux jets : c’est ainsi qu’on s’aperçoit, dès le printemps, de son développement rapide et envahissant.
De nouveaux foyers se créent aussi à cause de remblais.
Comment la reconnaître ?
Ses feuilles sont assez grandes, ovales, tronquées à la base, pointues au sommet.
Ses tiges sont creuses, rougeâtres, de gros diamètre, allant jusque 3 ou 4m de hauteur…
On peut admettre que c’est une jolie plante, ce qui a hélas, permis son extension rapide. Elle est inoffensive pour l’homme. Au Japon, sa terre d’origine, les jeunes pousses, riches en amidon, sont consommées.
Par contre, la renouée du Japon produit des substances capables de nécroser les racines des plantes de chez nous. L’élimination devient urgente mais est très difficile surtout pour une population déjà ancienne.
Il faudrait « fatiguer » la plante, réduire son expansion en coupant plusieurs fois par an les tiges et les nouveaux « jets » et cela pendant plusieurs années. (On parle de 5ans). Comme la renouée est une plante qui aime et recherche le soleil (héliophile), il faut ensuite, dès qu’elle s’affaiblit (avant qu’elle ne reprenne vigueur) favoriser la croissance de la végétation environnante qui, en lui faisant de l’ombre finira par l’éradiquer, du moins, on l’espère ! même avec de nouvelles plantations.
Soyez attentifs, cette plante devient une véritable plaie !
Sa rapide extension est aussi due à notre ignorance, notre incapacité à la reconnaître.
Aidez la nature en diffusant ce problème, en la faisant connaître autour de vous et en signalant les endroits où elle se développe, vous qui connaissez tant de petits chemins et sentiers …
Notre « nature » compte sur vous pour déterminer, dépister, le faire savoir aux autorités compétentes, éradiquer ou la faire éradiquer.
Cette plante a profité jusqu’à ce jour de notre ignorance, nous connaissons maintenant les problèmes qu’elle crée.
La prochaine fois, nous découvrirons la berce du Caucase et la balsamine de l’Himalaya.
Pour en savoir plus sur les plantes invasives, vous pouvez consulter les sites internet suivants :
www.fsagx.be/ec/gestioninvasives/pages/Doc-dispo.htm (cette adresse est probablement erronée)
www.biodiversity.be